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#CNT #Confédératiopn-Nationale-du-Travail
#Syndicalisme-Révolutionaire #Anarcho-Syndicalisme #Communisme-Libertaire


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#Syndicat #Projet #Lot #46 (voir tout en bas)

C'est quoi la CNT et Petite histoire de la CNT

La Confédération Nationale du Travail


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Introduction
Le nom de la CNT circule désormais régulièrement, sur les tracts, dans les manifestations, parfois dans les médias. Mais si les trois lettres commencent à être connues, ce qu’elles signifient reste souvent bien flou. Plusieurs éléments concourent à cela. " Confédération nationale du travail " indique bien qu’il s’agit d’un syndicat, pour le reste les termes ne sont guère explicite ; et comportent un " nationale " bien peu opportun, de nos jours, en France. Ensuite, les références de la CNT, syndicalisme révolutionnaire, anarchosyndicalisme, laissent souvent la place à un " anarchisme " qui ne lui correspond pas. Enfin, son image sulfureuse, teintée d’une violence que les médias présentent volontiers comme gratuite, trouble la perception extérieure de sa réalité militante. L’existence d’une autre " CNT " dite CNT-AIT, survivance d’ancienne scission, contribue également, lorsqu’on s’intéresse à la CNT, à en compliquer l’appréhension. Alors, la CNT, c’est quoi ?

I- Références historiques
Historiquement, la CNT a deux références qui se complètent, le syndicalisme révolutionnaire et l’anarchosyndicalisme.

1) Le syndicalisme révolutionnaire
Le syndicalisme révolutionnaire de la CGT d’avant la guerre de 14-18, bâtie en grande partie par des militants issus de l’anarchisme, avec certains principes hérités de cet anarchisme (démocratie directe), mais en rupture avec l’organisation politique (principes classistes), et en développant des modes d’action propres : grève générale expropriatrice. Le syndicalisme révolutionnaire est également né contre le développement d’un anarchisme individualiste exaltant la valeur de l’individu au détriment de la société humaine, et usant paradoxalement de l’arme terroriste instrumentalisant la vie humaine. Le syndicalisme révolutionnaire, s’il a interprété l’analyse économique marxiste, s’est également construit contre les partis politiques de cette obédience : marxistes, anarchistes, le premier combat de la CGT naissante a été d’empêcher son instrumentalisation par les partis. Sa défaite, après 1918, sera concrétisée par la victoire du courant social-démocrate puis du Parti communiste. C’est ensuite, après un épisode dans la CGT-U avec les " communistes ", la CGT-SR (" SR " pour syndicaliste révolutionnaire) qui a repris le flambeau du syndicalisme révolutionnaire, jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

2) L’anarchosyndicalisme
La seconde référence de la CNT, c’est l’anarchosyndicalisme de la CNT espagnole, qui s’affirme, depuis le début du XXe siècle jusqu’à 1936, comme la principale organisation révolutionnaire espagnole. Contrairement à la plupart des pays occidentaux, la bolchevisation des courants révolutionnaires suite à la révolution russe n’est pas parvenue à absorber celui espagnol. La FAI (Fédération anarchiste ibérique) s’est créée pour assurer un contrôle politique de l’organisation syndicale. Le syndicalisme espagnol s’est ainsi affirmé en inventant le projet de société communiste libertaire : la reconnaissance de la lutte de classe, et non de l’individu, comme base d’organisation sociale, mais selon des principes autogestionnaires, en pratiquant l’action directe (sans délégation par des "spécialistes", les ouvriers gardant le contrôle). Les collectivités d’Aragon et d’ailleurs ont été la réalisation historique de la CNT hégémonique (1 million d’adhérents) dans la période révolutionnaire de 1936-39.

II- Références idéologiques
" Les anarchistes de la CNT ", étaient jusqu’à la fin des années 90 la dénomination la plus courante qui servait aux médias pour nous désigner. On est passé ensuite à " Le syndicat anarchiste CNT ". C’est bien, ça progresse, mais c’est pas encore ça ! Certains commencent à nous appeler " anarchosyndicaliste ". On se rapproche...

1) La CNT, libertaire ?
Se référant à l’anarchosyndicalisme et au syndicalisme révolutionnaire, la CNT aujourd’hui oscille entre la reconnaissance d’un projet communiste libertaire et le refus de toute étiquette spécifiquement idéologique : pas d’organisation politique, de quelque obédience qu’elle soit, comme tutrice de l’organisation syndicale. Une logique d’adhésion qui est basée sur l’appartenance de classe, et non les références idéologiques. Mais une proximité indéniable avec un certain courant du mouvement libertaire, dont la proximité s’explique par le mode de fonctionnement. Une proximité qui, avec d’autres composantes de ce même " mouvement ", se transforme en hostilité manifeste : l’individualisme, de quelque obédience qu’il soit, n’est guère compatible avec le communisme libertaire, fondé sur la reconnaissance de l’être humain comme " animal social ".

2) L’action comme idéologie.
C’est dans l’action bien plus que dans les dogmes idéologiques que la CNT se construit. Parfois accusée d’activisme, soupçonnée d’oublier la réflexion et d’étouffer les débats internes dans un mouvement perpétuel, elle assume ces critiques en considérant la réflexion comme fruit de l’action, l’idéologie issue de la pratique, et non l’inverse. La force de cet état de fait, c’est de permettre de réunir des militants ayant des opinions parfois différentes, de ne pas paralyser l’organisation par d’interminables querelles, comme cela est trop souvent le cas dans les groupuscules. C’est un des piliers de notre développement. La faiblesse est le risque de détournement progressif du projet révolutionnaire, soit dans une fuite en avant activiste, soit dans un ramollissement réformiste. Contre ces dérives, il s’agit de réaffirmer sans relâche nos principes fondamentaux (autogestion, refus de la cogestion, organisation révolutionnaire de lutte de classe, indépendance à l’égard des partis, action directe...). Cela se fait dans les pratiques plus que dans les discours. Pour nous, la résistance se construit au sein même de l’ancien monde. Nous refusons de demeurer entre convaincus dans une tour d’ivoire, ressassant des théories sans réalité. Alors, oui, nous avançons dans la merde. Et nous prétendons le faire sans nous y noyer.

3) L’action directe.
Il est révélateur que l’un de nos principes primordiaux soit un principe d’action, l’" action directe ". Que faut-il entendre par ce terme ? Souvent, il est détourné de sa signification subversive, en ne renvoyant qu’à une idée erronée de " violence ", cette même " violence gratuite " que l’on nous attribue régulièrement dans les médias. En réalité, si une action directe peut être violente, le plus souvent elle ne l’est pas. L’action directe, c’est une forme de lutte, décidée, mise en œuvre et gérée directement par les personnes concernées. Grèves, boycott, piquets de grève, occupations, sont des formes d’action directe, celles que nous pratiquons régulièrement dans notre travail syndical.

III- CNT, de 1946 à la rupture avec l’AIT
La CNT est née en 1946. Elle a pris le nom de CNT en référence à la CNT espagnole, bénéficiant d’un immense prestige. Le " nationale " s’explique ainsi, qui était justifié dans le contexte espagnol où le régionalisme était utilisé par les forces réactionnaires et où ce terme affirmait l’unité de la classe ouvrière. Dans la situation française, il était certes nettement moins pertinent, d’autant plus aujourd’hui que la référence espagnole s’avère moins prégnante.

1) La CNT groupusculaire
Bénéficiant d’un essor considérable au lendemain de la guerre (100000 adhérents environ), réunissant tous ceux qui ne se reconnaissaient pas dans une CGT inféodée aux bolcheviques, malgré une présence indéniable dans certains secteurs (bâtiment, région lyonnaise...) et la participation active de ses sections syndicales lors des grèves de 1947, elle s’est écroulée aussi rapidement qu’elle a grandi, semble-t-il en raison d’affrontements idéologiques de dogmatiques épris de pureté, et la concurrence avec Force Ouvrière. Mais cette période, sur laquelle des camarades travaillent actuellement, est historiquement mal connue. Puis la CNT, si elle n’a jamais disparu, a connu jusqu’aux années 90 une longue existence de groupuscule, oscillant de quelques dizaines à quelques centaines d’adhérents. N’ayant plus de réalité syndicale, hormis quelques expériences ponctuelles, elle s’est naturellement repliée sur des activités propagandistes.

2) Les scissions
Elle a connu durant cette période deux scissions. La première, dite de la " Tour d’Auvergne ", du nom de la rue où se trouvait le local de la CNT d’alors. Elle existe toujours, sous le nom de " CNT-deuxième UR ", elle réunit une dizaine d’adhérents, et sa principale activité semble être l’animation d’un site Internet (http://www.cnt-2eme-ur.org/) et la propagande anarchiste. Les origines de cette scission sont assez floues et semblent relever essentiellement de querelles personnelles.

La seconde date de 1993. Il s’agit de la CNT-AIT (http://cnt-ait.info/) : le XXe congrès de l’AIT (Association internationale des travailleurs), en 1996, a en effet exclu " notre " CNT, à 2 voix contre une ( !) et 3 abstentions... un vote minoritaire, bien peu représentatif de notre logique de fonctionnement, privilégiant le consensus. Une fois encore, des oppositions de personnes ont joué un rôle déterminant dans cette scission. Deux lignes cependant se dessinait, qui se sont encore affirmées par la suite : d’une part, une ligne dogmatique dure, s’opposant radicalement aux élections du personnel et donc à la stratégie de développement des sections syndicales, se repliant de fait sur une ligne propagandiste anarchiste/anarchosyndicaliste ; d’autre part, une ligne cherchant à développer un syndicalisme de lutte, acceptant la participation ponctuelle aux élections pour protéger ses sections syndicales, refusant la référence idéologique unique à l’anarchisme, défendue par notre organisation (souvent appellée CNT Vignolles). Des distinctions à relativiser : il est arrivé par la suite que des syndicats de la CNT-AIT se présentent aux élections de DP et effectuent un excellent travail syndical ; ceux de la CNT ne s’y présentent par ailleurs que très ponctuellement. Soulignons enfin que, localement, lorsque les vieilles rivalités de personnes sont absentes, d’excellentes relations existent, ainsi qu’un travail commun fructueux.

IV- CNT, de #1995 à aujourd’hui
Sinon un développement fulgurant, la CNT a, au long des années 90, connu un développement conséquent. Lors de la scission de 1993, les deux branches qui se séparaient comptaient chacune une bonne centaine d’adhérents environ, ce qui était plutôt important en regard des effectifs connus jusqu’alors. Dix ans plus tard, la CNT revendique environ 5000 adhérents sur toute la France. La région parisienne, qui réunissait à l’époque une dizaine d’adhérents, en compte aujourd’hui un millier, et parvient à composer des cortèges de plusieurs milliers de personnes (7000 le premier mai 2002 - 10000 selon l’envoyé spécial de France Info). Remarquons que la mobilisation pour les initiatives purement syndicales (retraites, licenciements, etc.) sont plus laborieuses - il y a dix ans, elles étaient anecdotiques !

1) La FAU et novembre-décembre #1995
Paradoxalement, c’est le développement d’un syndicalisme universitaire CNT, composé essentiellement d’étudiants (des "travailleurs en formation" pour la CNT) légèrement antérieur aux luttes contre le CIP, qui a contribué pour une bonne part au développement de la CNT dans le sens d’une organisation syndicale. Dans un premier temps, l’activisme des sections universitaires (FAU-Formation action universitaire) a popularisé la CNT et a contribué à la faire apparaître publiquement. Les grèves de novembre-décembre 1995 ont à cet égard été décisives. Basée sur ses quelques secteurs d’implantation syndicale (PTT, Nettoyage, Education, Santé-Social, militants isolés dans d’autres secteurs, etc.), bénéficiant de l’activisme tous azimuts des étudiants, la CNT en peu de temps est apparue publiquement comme une organisation ayant un poids social indéniable. Loin d’être éphémères, ces sections universitaires se sont pérennisées, avec des hauts et des bas, étendues dans de nombreux campus, et les militants qui en étaient issus sont venus en grand nombre renforcer les syndicats existants, voire en créer de nouveaux, dans toute la France. La fin des années 90 a ainsi vu le renforcement des structures de la CNT.

2) Des apparitions publiques de masse
Jusqu’à mai 2000, qui a été l’événement public symbolisant, en France, le renouveau de l’anarchosyndicalisme et du syndicalisme révolutionnaire. Durant une semaine, des concerts (dont Noir Désir), des débats publics, des conférences, des projections, des expositions, des pièces de théâtre, se sont inscrits dans un festival baptisé " Un autre futur ", organisé par la CNT. Divers livres, brochures et journaux furent publiés à l’occasion. Avec 5000 personnes dans la rue, le premier mai fut cette année-là rouge et noir, avec le plus grand cortège depuis des décennies, composé de camarades venant de toute la France, de délégations du monde entier. D’autres apparitions publiques ont depuis confirmé cette renaissance, en particulier les 10000 manifestants de Göteborg, qui, sous les drapeaux de la SAC, de la FAU, de la CGT-E et de la CNT-F, défilèrent en juin 2000 lors du contre-sommet européen.

3) Implantation syndicale et front social
Ces dernières années, la CNT a poursuivi cette évolution. Non sans heurts, elle continue sa mue, de groupuscule de propagande en organisation syndicale. Sur le champ politique, elle est présente sur tous les fronts : lutte contre la guerre, antifascisme, antisexisme, lutte contre les lois répressives, mobilisation sur les sommets internationaux, soutien aux sans-papiers... Sur le champ syndical, elle élargit son implantation, la nouveauté de ces dernières années étant le développement de contacts avec des syndicalistes de la CFDT ou de la CGT, sur des pratiques de lutte de classe. L’image de violence, l’étiquette d’" anarchiste ", s’estompent peu à peu, au fil des pratiques communes lors des luttes au quotidien. les rapports avec les hiérarchies syndicales, en revanche, sont plus mauvais que jamais. De la CGT qui, en mai 2001, demande à la police de nous empêcher de manifester, à l’intersyndicale CGT-CFDT-FO qui, en mai 2002, appelaient à un cortège " unitaire "... sans nous ! la tension s’accentue. Le dernier congrès de la CGT, accentuant nettement la " cédétisation " (CFDT) de la confédération, ne va pas manquer d’accentuer encore ces tensions, révélatrices de la peur de se faire déborder.

4) La question des élections professionnelles.
Cette question, comme nous l’avons vu, s’est trouvée au cœur de la scission de 1993. Le problème qui s’est posé à nous était simple. Soit nous maintenions des principes inflexibles de refus de participation à ces élections (en particulier parce que les élus ne sont pas révocables), mais nous renoncions de fait à la possibilité de créer des sections syndicales (sans DP, il est pratiquement impossible d’acquérir la représentativité, sans représentativité il est impossible d’ancrer une section syndicale en raison de la répression patronale). C’est ce choix qui a été fait par la CNT-AIT. Soit nous nous réservions la possibilité d’y participer, cela autorisait une stratégie de développement de sections syndicales et de construction d’un syndicat de masse, tout en nécessitant une vigilance particulière. La CNT a fait ce dernier choix, elle s’est dotée d’une commission chargée de recueillir les bilans d’expériences menées, qui sont diffusés à l’ensemble des syndicats, afin que les décisions puissent se faire en connaissance de cause et non selon des principes théoriques. Le sujet est encore débattu. Nous travaillons à la définition des modalités de présentations, des types d’élections auxquelles il est possible de se présenter, des moyens de contrôle permettant d’éviter les dérives cogestionnaires. Entre le groupuscule et l’organisation syndicale, la CNT cherche sa voie propre.

5) Printemps 2003 : enracinement de la CNT.
Même s’il est encore trop tôt pour en tirer un bilan complet, le large mouvement social du printemps 2003 a révélé l’immense chemin parcouru par la CNT depuis novembre-décembre 1995. Nous émergions alors à peine, et c’est seulement dans les universités que nous avons participé au mouvement de manière décisive. Nous étions présents sur d’autres fronts, mais surtout de l’extérieur. Le mouvement du printemps 2003 a démarré sur la fronde de l’Education nationale, qui durait déjà depuis plusieurs mois. La lutte des emplois-jeunes et des surveillants, dans laquelle nous avons eu un rôle central dans plusieurs régions, a débuté dès la rentrée scolaire 2002. Le développement du puissant mouvement de l’Education nationale, initié dès avril, voire mars, s’est fondé sur les assemblées générales d’établissements en lutte et sur la recherche d’une convergence interprofessionnelle, dès mai. Là encore, notre rôle fut essentiel dans plusieurs régions, grâce à notre implantation construite ces dernières années, dans la foulée de 1995.Dans la culture, c’est également là où nous étions le mieux implanté (BNF, La Villette, la Cinémathèque...) que la participation au mouvement a été la plus forte. Les camarades du spectacle (en particulier intermittents) ont mené des actions déterminantes, liées à la renégociations des annexes 8 et 10 (indemnisation chômage). Mais il n’est pas l’objet ici de faire un catalogue : la révélation essentielle est que nous existons réellement maintenant comme syndicat, dans de nombreuses branches. Que notre présence dans d’autres branches, où nous ne sommes pas encore suffisamment influents, nous a au moins permis de propager largement l’information sur le mouvement et notre perspective propre (commerce, presse, métallurgie...). Et que, là où nous avons joué un rôle essentiel, le principe d’organisation était l’assemblée générale souveraine des travailleurs, l’élargissement et la convergence des luttes. Ce qui s’est fait le plus souvent dans de très bonnes conditions avec la base d’autres syndicats, et d’exécrables relations avec les bureaucraties, dont l’objectif a, semble-t-il, été de freiner le plus possible l’extension du mouvement pour en garder le contrôle absolu.

V- Organisation de la CNT
Le mode de fonctionnement de la CNT correspond à la manière dont nous prétendons que la société dans son ensemble peut être gérée. Décisions par la base, mandats impératifs, rotation des tâches... C’est pas toujours facile, mais ça s’apprend par la pratique !

1) Le syndicat, structure de base
Les prises de décisions sont effectuées au niveau des syndicats, qui constituent la base décisionnelle de la CNT. La CNT est conçue comme une confédération libre de ces syndicats. Le principe fondamental, dans la CNT, est le même au niveau local que dans la perspective révolutionnaire : ce sont aux prolétaires de travailler à leur émancipation, ce sont aux travailleurs concernés de prendre les décisions les concernant, tant que le pacte confédéral est respecté. Ainsi, les sections d’entreprise affiliées à un syndicat bénéficient également d’une autonomie de décision, toujours dans la mesure où les principes généraux du syndicat et de la confédération sont respectés.Le syndicat est un syndicat d’industrie : en clair, c’est un syndicat interprofessionnel réunissant les différentes catégories de personnel travaillant dans une même industrie. La section d’entreprise est également interprofessionnelle. Ce principe est parfois difficile à concilier avec la réalité des formes d’exploitation : ainsi, dans le nettoyage, les travailleurs peuvent changer régulièrement de chantier et ne sont pas forcément attachés à une industrie, encore moins à une entreprise. Ces formes se développent, les liens existant entre les différentes catégories de salariés sont rompus entre autre grâce au recours massif à la sous-traitance et aux externalisations. Des formes de structuration sont à trouver pour éviter le piège corporatiste, qui favorise l’isolement et la concurrence entre métiers au profit du patronat, sans ignorer la réalité.

2) Les structures de coordination
Il existe environ 200 syndicats confédérés dans la CNT aujourd’hui. Le bureau confédéral assure le lien entre les congrès (tous les deux ans). Sa charge est uniquement technique, il veille au fonctionnement courant de la confédération, à la circulation de l’information en interne et avec l’extérieur. Il applique les décisions du congrès, il organise le CCN (Comité confédéral national).Les syndicats sont par ailleurs également regroupés en UR (unions régionales), ainsi qu’en UD et UL (unions départementales et unions locales). Ce sont les unions régionales qui se réunissent tous les six mois en CCN, elles veillent à l’application des décisions de congrès, contrôlent les mandatés confédéraux, prennent les décisions techniques qui s’imposent, assurent le suivi des campagnes confédérales.Les syndicats sont enfin réunis en fédérations d’industrie, lorsqu’ils sont suffisamment nombreux. Il en existe six à ce jour : Education, PTT, Bâtiment-Travaux Publics, Communication culture spectacle, Santé-social et Terre-Environnement. La fédération d’industrie n’a qu’un rôle technique de coordination.

3) L’international, une priorité
Au sein du bureau confédéral, le secrétariat international, composé d’une quinzaine de camarades, travaille à développer les contacts internationaux, à coordonner les actions internationales, à mettre en rapport les syndicats de la CNT avec des structures équivalentes afin de concrétiser une réelle dynamique internationale issue de la base.C’est lors de notre congrès de 2001 que nous avons finalement décidé de renoncer à la référence à l’Association internationale des travailleurs. Malgré notre exclusion en 1996, nous avions en effet conservé cette référence à l’Internationale. Cependant, bien que nous nous réclamions toujours des principes de l’AIT, il fallait admettre que cela ne correspondait plus à rien, dans la réalité. D’une part, l’AIT n’était composée que de sections nationales dogmatiques et moribondes (à l’exception de l’Italie et de certains syndicats espagnols), et n’avait aucune réalité sur la scène internationale. D’autre part, nous-mêmes avions constitué un réseau international dynamique qui avait marqué la renaissance de l’internationalisme rouge et noir, avec des luttes syndicales menées au niveau international, avec d’importants cortèges composés principalement, en plus de la CNT, des IWW, de la SAC suédoise, de la CGT espagnole et de la FAU allemande (Amsterdam 1998, Köln 1999, Paris en mai 2000, Göteborg en 2001, Séville en 2002). Des rencontres syndicalistes internationales (San Francisco 1999, Göteborg 2001, Essen 2002, Séville 2003) nous ont également permis de nouer des contacts avec des organisations pratiquant le syndicalisme révolutionnaire de tous les continents, ces rencontres ont débouché sur de nombreuses actions de solidarité internationales (tout particulièrement avec l’Argentine, depuis l’année dernière).Dans le cadre du G8 d’Evian, la CNT a été présente avec des délégations internationales. Elle a participé à trois initiatives : le Village anticapitaliste (VAAAG), la CLAAAC (coordination des luttes anti-autoritaires) et les forums des luttes sociales.

4) Les commissions
La CNT se dote de commissions. Emanations des syndicats, elles peuvent être interne à l’un d’entre eux, ou s’élargir jusqu’au niveau confédéral. Elles n’ont souvent qu’une existence ponctuelle en rapport avec l’actualité. Quelques commissions parviennent cependant à se pérenniser : la commission femmes est la plus ancienne, elle est mixte et travaille sur le sexisme et les rapports entre sexes ; la commission prison ; la commission juridique, qui se met en place afin de répondre mieux aux besoins croissant des syndicats, particulièrement pour les procès en représentativité à l’occasion des créations de sections d’entreprise ; mais il y a aussi une commission prison, antimilitariste, etc...

Bon, alors, c’est quoi, la CNT ?!
Alors, la CNT, c’est quoi ? Une organisation qui a hérité d’une histoire riche, enracinée dans le mouvement ouvrier, mais qui se construit avant tout dans le présent, dans les luttes auxquelles elle participe, qu’elle impulse parfois. Une organisation encore bien proche du groupuscule dans le champ syndical, bien marginale face aux confédérations représentatives, mais qui élargit son audience, son influence, et qui retrouve sur le terrain des pratiques de nombreux syndicalistes appartenant à d’autres organisations. Une organisation qui refuse les étiquettes idéologiques, les dogmatismes paralysants, toute asservissement à un parti politique, mais qui inclut dans son champs d’action des luttes éminemment politiques, révélatrices d’un projet de société, d’une autre forme d’organisation sociale. La CNT a une grande ambition, l’émancipation des travailleurs, l’abolition des classes, l’égalité et la justice sociale, la gestion de la société par les producteurs. Si la CNT déploie beaucoup d’énergie, c’est pour construire ce rêve, l’ancrer dans la réalité des luttes, le faire partager par tous ceux qui, un jour, mettront à bas le vieux monde. Vive la Révolution sociale !

"L’émancipation des travailleurs, sera l’œuvre des travailleurs eux-mêmes !


tout cela me rappel beaucoup un texte d'un Anarchiste Italien #Errico-Malatesta : Le gradualisme révolutionnaire

Et, pour finir, un Syndicat CNT (Interpro) est en "Germination" Actuèlement dans le #Lot #46 et aimerai être present dans la rue, les luttes a venir, les entreprises, Lycées .... donc si cela vous interesse, surveillé Diaspora, nous vous donnerons, plus de détails et, venez si vous le souhaitez grossir nos rangs, qui pour l'instant comporte 3 personnes moi inclus et peut être 4 en attendant sa réponse
(je suis dispo sur ce fil, ou je préfère en MP, avant de créer une adresse mail certainement su riseup, mais nous en sommes, qu'aux balbutiment et, au tout debut, de ce beau projet

que crève ce monde et vive la révolution socoial

#ConfédératiopnNationaleduTravail #SyndicalismeRévolutionaire #AnarchoSyndicalisme #CommunismeLibertaire #AutoGestion #démocratieDirect #ActionDirect

Ping a @alexandrehedan @rancol @pa¢ø-3.ð (si tu peu transmettre ce post a Pasqual ?

et comme a tout les "vraie" camarades comme @Emmanuel Florac @Anne Har @Hekto Rine 🍉 ⏚ @kris @Gilles MERCIER @Vieux Mâle Blanc (au phycihaile) @erdu @Dan d'Auge si vous pouvez relayez ce projet ? ca nous aiderait a faire germer cette jolie graine ;)
et a tous - toutes les autres que j'ai certainement oublié

merci a vous, si vous pouvez nous aidez :-)

in reply to Nestor Durruti

Non, tu me l'apprends et, tu devrais prendre exemple sur ton frère ^^ ;)
in reply to Nestor Durruti

oups excuse ^^
ton pére alors, a Paname ? si oui ? ça se trouve, on a d'effilé ou fait la teuf aux "Vignoles" ensemble entre 1995 et 2002 ?
in reply to Nestor Durruti

Entre 95 et 2000, j'allais aux Vignoles mais pour faire des séances de vo viet nam !
in reply to Nestor Durruti

Entre 95 et 2000, j’allais aux Vignoles


Si ça se trouve on sais croisé ?

vo viet nam ??? c'est quoi ?

par contre il m'arrivait de mater les séance de Flamenco ...

in reply to Nestor Durruti

Mais bon j'étais des Yvelines, donc je ne passais pas si souvent que ça aux Vignoles, à part quand il y avait de grandes soirées, ou les après manifs du 1er mai, qui était mémorable comme celle de 2002 par exemple etc etc
in reply to Nestor Durruti

Mon père à Marseille. Et il est mort depuis 25 ans :)
in reply to Nestor Durruti

Ben alors il peut avoir fait la fête au moins en 1995 @Emmanuel Florac :) paix à lui !
in reply to Nestor Durruti

@Nestor

J'ai essayé un temps d'adhérer à la CNT locale. Mais à part des lectures de poésie anarchiste et un jardin partagé, aucune activité syndicale. C'est pourtant ce qui m'attirait là-bas.

@Emmanuel Florac @pa¢ø-3.ð @alexandrehedan @Anne Har @Hekto Rine 🍉 ⏚ @Gilles MERCIER @kris @erdu @rancol

in reply to Nestor Durruti

@Vieux Mâle Blanc (au phycihaile) je n'ai pas souvenir d'activités syndicales, plutôt politiques.Après je n'ai pas tellement fréquenté le bureau de la CNT à la Bourse du Travail après 1980.
in reply to Nestor Durruti

@Emmanuel Florac mais quel âge as-tu manu ?, car ton avatar à l'air bien plus jeune que moi

@Vieux Mâle Blanc (au phycihaile) et bien descend dans le Lot,
parce que si on arrive à faire ce qu'on veut, et, connaissant un peu les "gus" qui m'accompagne, je te promets que ce ne serra ni du jardinage ni de la poésie, car que ça soit moi et les 2 potes qui sont prêts à me suivre, n'avons pas l'intention de faire dans la poésie, ni le jardinage,
à moins que tu viennes me filer un coup de main dans mon jardin ou là aussi, je pense être un peu intéressant

in reply to Nestor Durruti

@Emmanuel Florac

je n’ai pas souvenir d’activités syndicales, plutôt politiques


Personnellement, je ne vois pas de différence, vu que tout est politique,
les syndicats qui se disent d'ailleurs apolitiques, ne sont que des réformistes de merde, et ne mérite pas le nom de syndicat,
je sais que tu connais bien l'histoire et certainement plus que moi, mais sur la fin du XIX, je ne suis pas trop mauvais et pense que forcément un syndicat révolutionnaire est forcément politique, après, je veux bien que tu m'expliques ce que toi, tu vois de différent, ça pourrait peut-être me faire progresser ?

in reply to Nestor Durruti

bon voilà, nous sommes un de moins dans l'aventure,
je suis très déçu, mais j'aurais dû m'en douter, ces paroles sont "légères", rien de bien grave, juste très déçus, on en trouvera 10 comme on dit "un de perdu....."

Par contre, je suis du genre ni oublies, ni pardons !!! une vraie tête de breton ou tête de con, mais moi, je n'ai qu'une parole !

in reply to Nestor Durruti

@Vieux Mâle Blanc (au phycihaile)
Eh bien contrairement à de grande gueule sur D* que j'ai connus IRL dans le Lot, tu pourras au moins distrib des tracs ou porter un drapeau et "faire masse" pour essayer de faire avancer le shmilblik
sans mettre la charrue avant les bœufs, en voulant tout de suite sortir la Kalach,

alors que ce con, c'est bien qu'en 36 en Espagne par exemple (que je connais un peu) il y avait eu 60 ans de boulots avant, et des mecs et des meufs, qui avait fait le boulot ingrat qui consiste à aller en manif rien que pour se faire voir, distrib des tracs et essayé de rendre de gentilles manifs un peu moins tranquille ..... et d'autre assassinés par la phalange, ou en prison ..... car pour en arriver à 36 il en a fallu des courageux pour faire ce "travail" ingrat
Mais ces grandes gueules qui pour esquiver tout ce travail ingrat et qui ne sont pas près de prendre le maquis, enfin bref, c'est juste un parigot, qui est paumé dans le Lot, et qui ferait mieux de retourner dans son ghetto "parisien" à jouer les loubards, mais qui ne s'engagera jamais, car trop fainéant ou juste vantard !!!, mais surtout juste rien malgré son étoile noire sur son cuir, il ne serra jamais maintenant de mon "camp" ni ne serra jamais anarchiste, malgré toutes ces connaissances et sa culture, ou alors qu'il prenne les armes et le prouvent alors, et peut-être que là je le re soutiendrais,
mais ces paroles que j'ai supprimées sont une insulte à tous ceux qui ont travaillé avant 36 en Espagne au seing de la CNT du Poum voir même de UGT
et s'il avait raison, on ne parlerait pas de 1936 en Espagne, mais de 1876 !!!

Aller bonne nuit et à demain !

in reply to Nestor Durruti

Pour mon âge il est de bientôt 53 ans :) Je me souviens de mes premiers lacrymos en manif, j'avais 4 ans. Quand j'étais avec mon père on allait à la Bourse du Travail au local de la CNT, où on retrouvait ses camarades, ils écrivaient des articles pour différents journaux, ils faisaient des affiches (Nadjari était artiste peintre et dessinait les affiches lui-même), préparaient des réunions, rassemblements etc (je me souviens de l'expo qu'ils avaient monté contre la peine de mort ça devait être en 76 ou 77).
Plus tard je traînais avec ma mère soit au MLF, soit dans différents groupuscules trotskistes genre PCI (devenu plus tard MPPT puis PT puis aujourd'hui POI).
in reply to Nestor Durruti

Il y a moins de mérite néanmoins a rester dans une lutte (familiale) qu'à se détacher d'un milieu pourri pour embrasser la lutte... (Moi aussi je suis resté fidèle à la lignée politique de ma mère...)
in reply to Nestor Durruti

Du coté de mon père c'est la droite catho sans beaucoup d'affection....
in reply to Nestor Durruti

Oui je n'ai jamais eu à me fâcher politiquement avec mes parents. Ma mère a eu un passage à vide où elle a vaguement participé au PS local (sur l'invitation de mon oncle) mais ça n'a pas duré évidemment.
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Quand mon père a rencontré ma mère il a embrassé la gauche avec sa belle famille… Puis, la vie a fait qu’il a retrouvé ses repères de droite et a reviré sa cuti…
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Mes parent étaient de gauche tout comme mes 5 frangines, mais pas du tout militant, par contre mon grand père paternel était coco, mais en vraie juste un con et coco en peu à de lapin, enfin je dis ça sans l'avoir connu, et répète juste le peu que j'ai entendu, mon père ou ma mère n'en parlais jamais, car fâché déjà car c'était un con qui préférais ses filles à son seul fils, et ensuite parce qu'il n'était pas d'accord que mon père ce marie avec ma mère...
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@Nestor j'ai l'impression d'entendre parler de ma famille... Que des cocos qui ne pouvaient pas s'encadrer les uns les autres... Et pourtant il y a eu des actes de courage (pendant la résistance) mais aussi des foutage à la porte pour mariage déplaisant avec pourtant un coco aussi; bref c'est le siècle dernier...
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Oui, mes parents sont née en 1920 et 22 et marié en 46 après la guerre, ils ont connue la mouise, la peur, en Bretagne c'était dure à cette époque quand on avait 20 ans comme eux, et après aussi, quand tu n'a pas un sous, la Bretagne était très pauvre surtout le "Kreiz Breiz" (centre Bretagne)...
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Du côté de ma mère c t le nord et le sud... (Brunel, Pintiaux)...
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Le nord dans qu'elle coin ? J'ai habité 5 ans à Roubaix...
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Je crois que c t Arras, à la fin de sa vie mon arrière grand père habitait Reux (mais je n'ai jamais su l'orthographier!)...
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Arras la place central est magnifique, et il y a un "friturier" comme des fois ils disent la haut, et qui fais des frites fraîche à tomber (hummmmm, ça fait un bail, que j'ai pas manger de bonne frites fraîche)
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Mon grand-père maternel était coco, et en 1961 il a été viré du PCF pour stalinisme :D Ils l'ont repris en 67... La plupart de mes grands-parents, grands-oncles et grands-tantes des deux côtés étaient des cocos à l'ancienne... Mes parents étant soixante-huitards ont tourné anar et trotsko par souci d'emmerder leur famille bien sûr :D

Blague à part il est heureux que mon grand-père maternel et ma grand-tante paternelle soient morts avant la chute du mur. Ils ne l'auraient pas supporté, les pauvres (ma grand-tante a passé toutes ses vacances à partir des années 60 en voyage organisé dans les pays de l'Est, le "paradis des travailleurs", jusqu'à sa mort en 87).